Mais après la Révolution, les Ribeauvillois conservèrent la
fête sous le même nom. Elle prit petit à petit de l'importance, grâce
aux sociétés locales, avec de nombreuses attractions dont la plupart
attirent aujourd'hui encore un public de plus en plus nombreux grâce au
travail du comité des Fêtes et a lieu tous les premiers dimanches de
septembre.
Destination vers les 3 châteaux
Au premier plan à gauche, le Château de St-Ulrich, à droite, celui de Gisberg et au sommet, le château de Ribeaupierre
Le Château de Saint-Ulrich (alt. 528 m)
Le nom actuel du site est dû à la chapelle dédiée à ce saint qui se
trouve dans le château. Les textes médiévaux, quant à eux, ne font
nullement usage du nom actuel : le château portait le nom de la lignée
des Rappolstein (ou Ribeaupierre, dans la forme francisée).
Il fut du
XIe siècle au
XVIe siècle
la principale résidence des puissants sires de Ribeaupierre. Il devait
sans doute exister un autre château sur le même emplacement qui
appartenait en
1114 à l'évêque de Bâle. Il est occupé militairement par
Henri V du Saint-Empire qui s'en sert comme point d'appui dans sa guerre contre les
Eguisheim. Il est rendu ensuite à l'évêque de
Bâle qui le restitue aux
Ribeaupierre.
Anselme II de Ribeaupierre qui chassa les autres membres de sa famille du château,y soutint victorieusement deux sièges en
1287 contre
Rodolphe de Habsbourg, roi d'Allemagne et en
1293 contre le roi Adolphe son successeur.
Une criminelle célèbre, la dame Cunégonde d'
Hungerstein (nom de jeune fille:Billing de Willsperg) fut enfermée au
XVe siècle
pendant près de vingt ans dans le donjon et tenta de s'en échapper avec
la complicité du guetteur. Elle était accusée d'avoir étranglée en
1487 Guillaume de Hungerstein, son mari, vassal des Ribeaupierre, établi à
Guebwiller.
C'est un château d'une très belle architecture militaire du Moyen Age en
Alsace qui comprenait un donjon érigé au
XIIe siècle et un logis avec cheminée du
XIIe siècle. Au
XIIIe siècle
siècle la salle des chevaliers fut décorée de 9 belles fenêtres de
style roman que l'on peut encore apercevoir. À la même époque, vers
1435, fut érigé la chapelle consacrée à
Saint-Ulrich évêque d'
Augsbourg. La famille des Ribeaupierre, quitta ce château au
XVIe siècle pour un château de style
Renaissance (l'actuel lycée de Ribeauvillé). Par la suite, le château fut démantelé durant la
Guerre de Trente Ans.
L'entrée de la tour, l'escalier montant à cette tour et le sommet
Le Chateau de Girsberg (alt. 528 m.)
Le
château du Girsberg (anciennement nommé
Petit-Ribeaupierre) est l’un des trois châteaux (avec le
Château de Saint-Ulrich et le
Haut-Ribeaupierre) qui dominent la commune de
Ribeauvillé, dans le
Haut-Rhin. Il est situé à
528 m d’altitude. L'ensemble des trois châteaux fait l’objet d’un classement au titre des
monuments historiques depuis
octobre 1841.
Ce sont les sires de Ribeaupierre qui édifièrent ce château au
XIIIe siècle dénommé d’abord Stein (La Roche) et le reconstruisirent après un
incendie occasionné par la
foudre en
1288. En
1304, ils donnèrent en
fief à des vassaux, les
chevaliers de Girsberg dont il prit le nom. Les Girsberg restèrent possesseurs du château jusqu'en
1422, époque à laquelle une querelle étant survenue entre Guillaume de Girsberg et
Maximin Ier de Ribeaupierre et Jean comte de Lupfen, le noble de Girsberg fut tué dans une attaque du fort, ce qui amena le retour des Ribeaupierre
. Les Girsberg le gardèrent jusqu’à leur extinction au
XVe siècle
. Il est abandonné au
XVIIe siècle.
Les vestiges actuellement visibles datent de plusieurs époques. Le
donjon pentagonal et de plan carré à l'intérieur, construit en pierre,
granit et
grès, daté du
XIIIe siècle a été classé monument historique en
1841.
Le logis qui jouxte le donjon, est formé de deux bâtiments, dont l'un
bâti en suivant le rocher n'est pas de forme régulière. Ils sont
flanqués d'une tour demi-circulaire.
Les logis comme la basse cour sont datés du XIVe siècle
Une niche gravée d'un tau a été découverte en
1927.
La Chapelle Notre Dame du Dussenbach
Plus de renseignements : ICI
Le Château de Haut Ribeaupierre (alt. 642 m.)
Le château du Haut-Ribeaupierre est le plus ancien château des
Ribeaupierre puisque son existence est signalée dès
1084. On doit probablement son origine aux comtes d'Eguisheim, propriétaires primitifs de la terre des Ribeaupierre.
Il aurait été construit sur un ancien site romain. Connu sous le nom de
Altenkastel, c'est Anselme de Ribeaupierre qui prend possession de ce château vers
1288. Au
XIIIe siècle il figure sous le nom de Vieux-Château. Ce château a reçu la visite de l'empereur
Rodolphe de Habsbourg en
1280 et
1284, puis à nouveau en
1286 pour un siège au cours duquel fut signé un traité important passé entre le
roi de France Charles VII et le sire de Ribeaupierre. Par ce traité, ce dernier s'engagea à tenir toujours le fort ouvert aux forces des rois de France. Vers
1368,
Brunon de Ribeaupierre devient propriétaire du château. Vouant une
haine féroce aux Anglais, il enferme dans son donjon le chevalier
John Harleston de
1384 à
1387
qui avait eu le malheur de parader dans la région avec un
sauf-conduit
impérial. Il ne sera libéré que contre une forte rançon et à la suite de
fortes pressions de l'empire. À la fin du
XIIIe siècle il devint une résidence des Ribeaupierre. Un autre prisonnier de marque sera enfermé dans le donjon du Haut-Ribeaupierre en
1477. Il s'agit de
Philippe Ier de Croÿ (
1435-
1511), comte de
Chinay, allié de
Charles le Téméraire fait prisonnier par un Ribeaupierre à
Nancy.