jeudi 19 juillet 2012

Ribeauvillé - les 3 châteaux

  

Randonnée faite le 19/07/2012

Température : 27°

Distance : 18 kms

Pour les détails (carte, etc...) C'est ICI

Photos de la ville : ICI

Photos paysage :  ICI

Le nom de la ville apparaît au VIIIe siècle sous le règne de Pépin le Bref sous la forme latinisée Radbaldovillare. Il s'agit de la propriété terrienne (villare) d'un certain Radbaldus, nom de personne de type germanique que l'on rencontre également dans Ribemont-sur-Ancre (Somme).
Par un document datant de 1084, l'empereur Henri IV de Franconie fait don d'une terre appelée Rapoldestein à l'évêque de Bâle. Vers 1185, celui-ci la cède à l'un de ses vassaux, le seigneur Eguenolf d'Urslingen, établi dans le Würtemberg

D'après la tradition, un seigneur de Ribeaupierre aurait donné une pièce à un ménétrier qui avait cassé son instrument. Pour le remercier de sa générosité, les ménétriers choisirent cette famille comme suzerain. C'était il y a plus de 600 ans…
En réalité, au Moyen Âge, les empereurs avaient besoin de surveiller cette corporation remuante, sinon inquiétante. Ils avaient choisi un seigneur alsacien pour en assurer le patronage et lui procurer une organisation. C'est dans ce cadre qu'est née la fête des Ménétriers : c'était l'occasion de se retrouver et de régler les conflits.
Les ménétriers se réunissaient dans les auberges de la ville pour la fête de la Nativité de la Vierge (8 septembre) : ils assistaient à la messe puis rendaient hommage au seigneur dans la grande cour du château. Le lendemain, le tribunal tenait audience. Pendant tous ces jours, il y avait grande ambiance de fête dans toute la ville. Cette situation se prolongea jusqu'à la veille de la Révolution française : le dernier Pfeifertag fut célébré en 1788.
Mais après la Révolution, les Ribeauvillois conservèrent la fête sous le même nom. Elle prit petit à petit de l'importance, grâce aux sociétés locales, avec de nombreuses attractions dont la plupart attirent aujourd'hui encore un public de plus en plus nombreux grâce au travail du comité des Fêtes et a lieu tous les premiers dimanches de septembre.

 Destination vers les 3 châteaux


Au premier plan à gauche, le Château de St-Ulrich, à droite, celui de Gisberg et au sommet, le château de Ribeaupierre









Le Château de Saint-Ulrich (alt. 528 m)


Le nom actuel du site est dû à la chapelle dédiée à ce saint qui se trouve dans le château. Les textes médiévaux, quant à eux, ne font nullement usage du nom actuel : le château portait le nom de la lignée des Rappolstein (ou Ribeaupierre, dans la forme francisée).
Il fut du XIe siècle au XVIe siècle la principale résidence des puissants sires de Ribeaupierre. Il devait sans doute exister un autre château sur le même emplacement qui appartenait en 1114 à l'évêque de Bâle. Il est occupé militairement par Henri V du Saint-Empire qui s'en sert comme point d'appui dans sa guerre contre les Eguisheim. Il est rendu ensuite à l'évêque de Bâle qui le restitue aux Ribeaupierre. Anselme II de Ribeaupierre qui chassa les autres membres de sa famille du château,y soutint victorieusement deux sièges en 1287 contre Rodolphe de Habsbourg, roi d'Allemagne et en 1293 contre le roi Adolphe son successeur.
Une criminelle célèbre, la dame Cunégonde d'Hungerstein (nom de jeune fille:Billing de Willsperg) fut enfermée au XVe siècle pendant près de vingt ans dans le donjon et tenta de s'en échapper avec la complicité du guetteur. Elle était accusée d'avoir étranglée en 1487 Guillaume de Hungerstein, son mari, vassal des Ribeaupierre, établi à Guebwiller.
C'est un château d'une très belle architecture militaire du Moyen Age en Alsace qui comprenait un donjon érigé au XIIe siècle et un logis avec cheminée du XIIe siècle. Au XIIIe siècle siècle la salle des chevaliers fut décorée de 9 belles fenêtres de style roman que l'on peut encore apercevoir. À la même époque, vers 1435, fut érigé la chapelle consacrée à Saint-Ulrich évêque d'Augsbourg. La famille des Ribeaupierre, quitta ce château au XVIe siècle pour un château de style Renaissance (l'actuel lycée de Ribeauvillé). Par la suite, le château fut démantelé durant la Guerre de Trente Ans.
 
 
 L'entrée de la tour, l'escalier montant à cette tour et le sommet




Le Chateau de Girsberg (alt. 528 m.)


Le château du Girsberg (anciennement nommé Petit-Ribeaupierre) est l’un des trois châteaux (avec le Château de Saint-Ulrich et le Haut-Ribeaupierre) qui dominent la commune de Ribeauvillé, dans le Haut-Rhin. Il est situé à 528 m d’altitude. L'ensemble des trois châteaux fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis octobre 1841.


Ce sont les sires de Ribeaupierre qui édifièrent ce château au XIIIe siècle dénommé d’abord Stein (La Roche) et le reconstruisirent après un incendie occasionné par la foudre en 1288. En 1304, ils donnèrent en fief à des vassaux, les chevaliers de Girsberg dont il prit le nom. Les Girsberg restèrent possesseurs du château jusqu'en 1422, époque à laquelle une querelle étant survenue entre Guillaume de Girsberg et Maximin Ier de Ribeaupierre et Jean comte de Lupfen, le noble de Girsberg fut tué dans une attaque du fort, ce qui amena le retour des Ribeaupierre. Les Girsberg le gardèrent jusqu’à leur extinction au XVe siècle. Il est abandonné au XVIIe siècle.


Les vestiges actuellement visibles datent de plusieurs époques. Le donjon pentagonal et de plan carré à l'intérieur, construit en pierre, granit et grès, daté du XIIIe siècle a été classé monument historique en 1841.
Le logis qui jouxte le donjon, est formé de deux bâtiments, dont l'un bâti en suivant le rocher n'est pas de forme régulière. Ils sont flanqués d'une tour demi-circulaire. Les logis comme la basse cour sont datés du XIVe siècle

Une niche gravée d'un tau a été découverte en 1927.


La Chapelle Notre Dame du Dussenbach


Plus de renseignements : ICI





 Le Château de Haut Ribeaupierre (alt. 642 m.)




Le château du Haut-Ribeaupierre est le plus ancien château des Ribeaupierre puisque son existence est signalée dès 1084. On doit probablement son origine aux comtes d'Eguisheim, propriétaires primitifs de la terre des Ribeaupierre.



Il aurait été construit sur un ancien site romain. Connu sous le nom de Altenkastel, c'est Anselme de Ribeaupierre qui prend possession de ce château vers 1288. Au XIIIe siècle il figure sous le nom de Vieux-Château. Ce château a reçu la visite de l'empereur Rodolphe de Habsbourg en 1280 et 1284, puis à nouveau en 1286 pour un siège au cours duquel fut signé un traité important passé entre le roi de France Charles VII et le sire de Ribeaupierre. Par ce traité, ce dernier s'engagea à tenir toujours le fort ouvert aux forces des rois de France. Vers 1368, Brunon de Ribeaupierre devient propriétaire du château. Vouant une haine féroce aux Anglais, il enferme dans son donjon le chevalier John Harleston de 1384 à 1387 qui avait eu le malheur de parader dans la région avec un
sauf-conduit impérial. Il ne sera libéré que contre une forte rançon et à la suite de fortes pressions de l'empire. À la fin du XIIIe siècle il devint une résidence des Ribeaupierre. Un autre prisonnier de marque sera enfermé dans le donjon du Haut-Ribeaupierre en 1477. Il s'agit de Philippe Ier de Croÿ (1435-1511), comte de Chinay, allié de Charles le Téméraire fait prisonnier par un Ribeaupierre à Nancy.